Un récent décret publié dans le Journal Officiel — émanant des ministères des Finances et du Commerce — impose de nouvelles règles fiscales sur les transactions considérées comme "habituelles et répétées", même sans registre de commerce ni justification de l’origine des fonds.
❗ Ce texte risque de compromettre des années d’efforts pour encourager la bancarisation et le développement du numérique. Voici pourquoi je considère cette décision prématurée et contre-productive :
✅ 1. Elle pénalise l’économie numérique naissante
Des milliers de jeunes Algériens gagnent leur vie grâce au commerce en ligne, au freelancing ou à la vente de services digitaux. Les taxer sans cadre adapté revient à freiner leur élan et à tuer des initiatives prometteuses dans l’œuf.
✅ 2. Elle freine l’inclusion financière
Au lieu d’inciter les citoyens à intégrer le système bancaire, cette mesure crée la peur et pousse encore plus de personnes vers l’économie informelle.
✅ 3. Aucun accompagnement n’est prévu
Nombre de ces petits acteurs du digital n’ont ni les ressources ni l’accès à des structures légales. Il aurait fallu proposer un statut simplifié (auto-entrepreneur, freelance, etc.), des incitations, et un accompagnement à la régularisation progressive.
✅ 4. Elle ouvre la voie à des abus
La notion de "transactions récurrentes" reste floue. Le risque de blocages de comptes ou de contrôles arbitraires est bien réel, ce qui nuit à la confiance dans l’écosystème financier.
✅ 5. Une contradiction avec les ambitions affichées
Transformation numérique, soutien aux start-ups, inclusion financière… Ces slogans perdent leur crédibilité face à des mesures répressives qui vont à l’encontre même de ces objectifs.
???? Une réforme réussie ne peut pas être fondée sur la peur ou la contrainte.
Elle doit reposer sur la confiance, la transparence et l’accompagnement. Si nous voulons une économie moderne, il faut bâtir des ponts, pas des murs.
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